Le Forum est d’avis que les Médicaments biosimilaries peuvent offrir des options thérapeutiques additionnelles aux médecins et aux patients, tout en favorisant la viabilité du système de santé canadien lorsque le médicament biologique d’origine a perdu son exclusivité.
Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) a estimé que les régimes publics de médicaments du Canada pourraient économiser de 332 millions à 1,81 milliard de dollars la troisième année suivant l’entrée d’un médicament biosimilaire dans une gamme de produits. Les économies réelles varieront en fonction des décisions politiques, notamment:
- Le statut de liste des médicaments biologiques et biosimilaires
- La vitesse et l’expansion de l’adoption des médicaments biosimilaires
- Le taux d'actualisation par rapport au médicament biologique de référence
- Les politiques de remboursement
Les économies générées par l’utilisation de médicaments biosimilaires permettraient d’investir dans des traitements novateurs ou élargis ainsi que dans les services médicaux. Les médicaments biosimilaires ont le potentiel d’offrir des bienfaits cliniques similaires à ceux des médicaments biologiques, tout en augmentant la rentabilité de ces traitements.
Le Forum estime qu’il ne pourra pas y avoir de marché solide pour les médicaments biosimilaires au pays sans une prise de décisions proactives et affirmés de la part des décideurs canadiens.
Les donnés sur le marché montrent clairement que l’adoption des médicaments biosimilaries au Canada est minime et se fait très lentement, ce qui minimise la valeur potentielle que les biosimilaires offrent. Afin de créer un marché biosimilaire canadien durable et solide à long terme, il est urgent de mettre en œuvre des politiques appropriées et fondés sur des donnés probantes afin délargir plus directement et efficacement l’accès aux médicaments biosimilaires au-delà de ce qui est actuellement offert.
Le Forum encourage les payeurs à mettre en place des stratégies de changement bien contrôlé aidant les patients à passer, une seule fois, d’un médicament biologique de référence à un des médicaments biosimilaires correspondants.
Ces stratégies de changement doivent être accompagnées de l’engagement de plusieurs groupes d’intervenants et de solides programmes de formation.
Les médecins jouent un rôle déterminants dans ce changement. Après la perte d’exclusivité d’un médicament biologique d’origine et l’arrivé de médicaments biosimilaires, les patients devraient retourner voir leur médecin pour se faire prescrire un traitement figurant sur une liste de médicaments biosimilaires approuvés. Obtenir une nouvelle prescription est essentielle puisque le Forum ne croit pas que les médicaments biologiques et les médicaments biosimilaires puissent être interchangés systématiquement en pharmacie.
En Europe, 13 pays appuient déjà des politiques faisant passer les patients d’un médicament biologique de référence à un médicament biosimilaire.
Santé Canada « estime qu’un changement bien contrôlé d’un médicament biologique de référence à un biosimilaire dans une indication approuvée est acceptable et recommande que la décision de changer le traitement d’un patient en passant d’un médicament biologique de référence à un médicament biosimilaire, ou entre n’importe quels produite biologiques, soit prise par le médecin traitant, en consultation avec le patient et en tenant compte des politiques de l’administration concernée. »
Comme le mentionne Santé Canada, « Aucune différence d'efficacité et d'innocuité n'est prévue à la suite d'un changement d'utilisation courante entre un médicament biosimilaire et son médicament biologique de référence pour une indication autorisée. »